Intervention de Joël Barre

Réunion du mercredi 10 octobre 2018 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Joël Barre, délégué général pour l'armement :

Dans le budget 2019 comme dans la LPM, l'effort est le même entre la dissuasion et les programmes à effet majeur classiques ; c'est, grosso modo, 30 % ou 35 % de plus en moyenne annuelle par rapport à la période précédente.

Quand nous avons bouclé le référentiel de LPM qui vous a été présenté au printemps dernier, nous avons vérifié les modalités d'un programme Scorpion aussi rapide et accéléré que possible. Je ne vois pas de raison de remettre en cause le référentiel de programmation à ce sujet. Les prochaines commandes sont prévues en 2020, qu'il s'agisse des engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC), du véhicule blindé multi-rôles (VBMR) lourd, du char Leclerc rénové… Tout cela est l'application stricte de la LPM et de ses annuités telles qu'elles ont été prévues.

S'agissant de TEOTAB, nous avons prévu la réalisation de 2 000 tablettes, dont la répartition doit être définie par l'état-major des armées.

L'attractivité de la DGA est en effet un problème, qu'il s'agisse des ingénieurs de l'armement ou des ingénieurs civils. J'ai demandé à ce que la DGA bénéficie de la nouvelle politique de rémunération des militaires (NPRM), prévue par la LPM, pour ce qui concerne les ingénieurs de l'armement. C'est en cours. Il faut consentir un effort de revalorisation des rémunérations de nos ingénieurs, militaires et civils.

Il faut probablement aussi travailler sur les contraintes de déontologie qui s'imposent à nous. Du point de vue de nos jeunes ingénieurs, y compris chez les ingénieurs civils, cela devient de plus en plus un facteur aggravant de non-attractivité, car un ingénieur hésite à entrer à la DGA de crainte d'y rester en quelque sorte enfermé toute sa vie. Ce n'est pas bon. J'en appelle donc, si vous me le permettez, à votre réflexion à ce sujet. Nos règles de déontologie sont bien entendu compréhensibles, car il convient d'éviter les conflits d'intérêts et les abus potentiels, mais il faut aussi prévoir un minimum de souplesse dans la gestion des ressources humaines. Enfin, nous pouvons jouer sur le facteur géographique. Il est certain qu'il est plus facile de vivre à Bruz qu'à Paris. Nous essayons de développer nos capacités d'ingénierie le plus possible en province pour éviter l'écueil du coût de la vie à Paris, de manière pragmatique.

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