Mes questions porteront essentiellement sur les enjeux maritimes, chose qui ne vous étonnera pas quand je vous aurai précisé que j'ai été désigné rapporteur pour avis de la commission de la défense pour les crédits de la marine nationale.
La mer a une importance cruciale aujourd'hui : 90 % des échanges commerciaux se font par voie maritime, 98 % des communications internet intercontinentales transitent via des câbles sous-marins. Et la France possède le deuxième domaine maritime au monde avec ses 11 millions de kilomètres carrés de zone économique exclusive.
Oui, nous voulons réduire les déficits ; oui, nous voulons réduire la dette. Mais nous allons augmenter le budget de la défense de près de 50 % à l'horizon 2025 : il passera de 33 milliards d'euros à 50 milliards d'euros.
Pour la défense de ses intérêts dans sa zone économique exclusive, quelles doivent être les priorités de la France ? Quel rôle doit jouer la marine face aux défis ultramarins ? Faut-il seulement augmenter le nombre de sous-marins, de porte-avions, de frégates, de patrouilleurs ?
Vous parliez des peuples, monsieur Lecoq. Il y a quatre-vingts ans, la question était de savoir s'il fallait mourir pour Dantzig. Faudra-t-il dans dix ou quinze ans, se demander s'il faut mourir pour Nouméa, Wallis-et-Futuna ou Papeete ?