J'aborderai quatre points, qui ne concernent que l'avis sur le projet de loi de finances et le pro.
Premièrement, le 5 juillet 2017, vous dénonciez devant nous des « sous-budgétisations structurelles », notamment pour les ministères des finances et de l'agriculture. Même s'il y a du mieux, je constate, comme vous, en 2018, des sous-budgétisations, qui conduiront inéluctablement à des décrets d'avance. Or la réserve baisse de 8 % à 3 %.
Deuxièmement, vous soulignez le ralentissement prévu de l'emploi marchand en 2018. Mais dans votre analyse des perspectives de l'UNEDIC, vous prévoyez un niveau de chômage identique pour 2018. Est-ce à dire que les ordonnances modifiant le code du travail n'auront aucune conséquence en 2018 sur l'évolution du taux de chômage ?
Troisièmement, la mécanique de la réforme de la taxe d'habitation semble claire, mais elle pose tout de même beaucoup de questions, au-delà de la perte d'autonomie fiscale pour les collectivités, du fait d'un risque d'appauvrissement du lien entre le citoyen et sa commune. Que pensez-vous, par exemple, de l'idée d'instaurer un ticket modérateur ?
Quatrièmement, j'en viens au pari sur la démarche contractuelle et aux risques significatifs que vous dénoncez, s'agissant de la réalisation des économies. La démarche contractuelle me semble pertinente, mais une vraie démarche contractuelle est fondée sur des engagements de part et d'autre. Or, à ce stade, nous ne connaissons pas les contreparties prévues. Je reste donc, comme ma collègue Véronique Louwagie, inquiète sur les conséquences de ces contractualisations sur le niveau de la dépense publique.