Je me réjouis du changement de doctrine au sujet de la ventilation des déficits structurel et conjoncturel. Nous avons eu souvent ce débat ici, et il trouve enfin une concrétisation cette année. Je suis satisfait, car il ne s'agit pas d'une querelle d'école ou d'une question d'appréciation. Au contraire, les conséquences sont très concrètes. D'une part, cela engage notre regard sur la nature, le diagnostic et l'analyse de ces déficits. D'autre part, cela indique des solutions différentes. Car, si l'essentiel du déficit est d'origine conjoncturelle, il suffit d'attendre un retour de conjoncture. Mais si les deux tiers en sont d'origine structurelle, cela change tout. Quoi qu'il en soit, nous devons faire ce travail d'approfondissement et d'analyse.
De ce fait, cela doit-il changer notre regard sur le passé, c'est-à-dire sur la nature de ce qui a été fait en matière de réduction du déficit structurel, l'effort étant peut-être moins important qu'on ne l'a cru ? À l'inverse, pour l'avenir, les efforts à fournir seront sans doute plus importants, car il est plus difficile de réduire le déficit structurel que le déficit conjoncturel.