Merci d'avoir reconnu, monsieur le président, la sincérité de notre budget. C'est une singularité qui mérite d'être notée : il n'y a pas, en effet, de biais de construction et, oui, c'est un budget sincère.
J'ai plus de mal à vous suivre sur la question des engagements européens de la France. Je rappelle que nous aurons des déficits publics sous la fameuse barre des 3 % en 2017, à 2,9 %, et qu'ils passeront très en dessous en 2018, à 2,6 %. La dernière fois que nous avons respecté nos engagements en matière de déficit public, c'était sous Dominique de Villepin, en 2007.
Tu n'oublieras pas, cher Eric, qu'il y a eu un nouveau Président de la République l'année suivante : il est allé à Bruxelles, au conseil des ministres des finances, un peu ébahis de voir arriver un Président de la République – personnellement, je tiens mon banc dans cette instance sans avoir besoin d'être remplacé par le chef de l'État –, pour expliquer que tous ces engagements européens n'avaient absolument aucune importance et qu'il n'était pas question que la France les respecte. À partir de 2008, les déficits publics français ont commencé à se creuser. Nous n'avons donc pas de leçons à recevoir sur ce sujet (Applaudissements sur plusieurs bancs).