Madame la ministre, préalablement à mes questions, je tiens à saluer votre engagement et votre exigence, et à travers vous, l'engagement et l'exigence de nos armées.
On le sait, nos armées sont un modèle, l'institution dans laquelle les Français ont le plus confiance – à plus de 80 %. Cela devrait nous inspirer, notamment du côté politique. Cette confiance n'est pas liée seulement au port de l'uniforme, mais aussi à une certaine exigence vis-vis de certaines valeurs. S'agissant de l'égalité hommes-femmes, nos armées ont compris, et avant tout le monde, qu'il y avait un mouvement, un changement, et qu'il fallait s'y adapter.
J'ai été très frappé par la phrase que vous avez prononcée au tout début : « Est-ce que tout va bien ? Non, tout ne va pas bien ». Si seulement on pouvait l'entendre dans tous les domaines, nous pourrions avancer plus rapidement ! Aujourd'hui, nos armées ne font pas l'autruche, elles regardent les choses telles qu'elles sont. Cela explique le propos que vous avez tenu il y a quelques minutes : au-delà des discours, il y a les outils qui sont mis en place et qui, en outre, sont évalués en permanence. C'est important à souligner. Cela doit nous inspirer.
Ma question portera sur trois dispositifs.
Tout d'abord le dispositif Thémis : je me suis demandé pourquoi nous n'avions pas un tel dispositif à l'Assemblée nationale ; nous avons échangé régulièrement à ce sujet avec la présidente de la Délégation et je ne doute pas que nous parviendrons à faire bouger les lignes. Comment le dispositif Thémis fonctionne-t-il et quelle évaluation en faites-vous après ses premières années ? En effet, ce dispositif n'a pas été mis en place l'année passée, avec les mouvements que nous connaissions, mais il y a déjà trois ou quatre ans.
Deuxièmement, s'agissant de l'affaire des lycées militaires, des mesures avaient été annoncées avant l'été. Pouvez-vous nous dire où nous en sommes aujourd'hui, et notamment après la dernière rentrée ?
Troisièmement, en ce qui concerne le lien armée-Nation, j'aimerais savoir s'il y a un suivi qui est fait du recrutement au sein de nos réserves, c'est-à-dire si nous observons une augmentation du recrutement des femmes au sein de nos réserves, lesquelles sont si importantes pour le lien armée-Nation.