Madame la ministre, je voudrais revenir sur deux sujets : celui de la garde des enfants et celui du congé pour convenance personnelle, lorsqu'il est pris pour élever un enfant de moins de huit ans. Avant tout chose, je tiens cependant à saluer l'action que vous avez conduite pour les femmes au sein de nos armées. J'ai senti, dans vos propos, votre implication et votre envie d'avancer.
Concernant la garde des enfants et les crèches, c'est un domaine dans lequel je travaille depuis vingt ans. Créer des crèches est important, mais vous avez parlé tout à l'heure des horaires atypiques de beaucoup des personnels du ministère. Or les tests de structures de la petite enfance qui ouvrent à des horaires atypiques, dans les hôpitaux, ou dans les aéroports, montrent souvent que cela ne fonctionne pas. Les structures de la petite enfance avec des horaires à spectre large, voire ouvertes la nuit, sont en général largement déficitaires car il n'y a que deux ou trois enfants qui y restent la nuit.
Par ailleurs, vous avez parlé tout à l'heure des assistants et des assistantes maternels. Étant donné la charge de travail de nos militaires, cela me paraît être une solution qui est plus adaptée et plus humaine, même pour des personnes qui peuvent s'absenter plus longtemps. Qu'une personne puisse avoir la charge de l'enfant est aussi rassurant pour celui-ci, notamment s'il est encore en bas âge.
Concernant le congé pour convenances personnelles, vous avez dit tout à l'heure que c'était un début. Eh bien, je trouve que ce début est déjà une très bonne chose. Je pense cependant qu'une femme militaire qui souhaite avoir un, deux, voire trois enfants est en droit, comme toute autre femme, de réaliser ce souhait, mais aussi de pouvoir demander un temps partiel et d'avoir un poste adapté au sein de nos armées. Or elles sont obligées, à l'heure actuelle, de demander ce congé pour convenances personnelles et de rester réservistes – ce qui n'est pas forcément la même chose qu'être opérationnel, y compris pour l'évolution correcte de la carrière, quoique cela constitue déjà un plus. À mon avis, ce n'est cependant pas suffisant et on devrait pouvoir avoir un poste adapté lorsqu'on a un enfant de moins de huit ans, de manière à pouvoir ensuite rebondir et continuer sa carrière, sans même l'avoir interrompue.