Le groupe Socialistes et apparentés se réjouit que le taux de l'ONDAM soit porté à 2,5 %, le taux le plus élevé depuis cinq ans. Toutefois, il y a cinq ans, la croissance était nulle et, au regard des prévisions de croissance et d'inflation, on aurait pu s'attendre à un effort plus important de la part du Gouvernement.
En dépit de bonnes mesures comme l'autorisation faite aux pharmaciens d'effectuer la vaccination antigrippale, l'extension du congé de maternité aux agricultrices et aux indépendantes ou encore le remboursement des médicaments sur la base des génériques, ce PLFSS reste globalement décevant. Rien pour lutter contre la désertification médicale, si ce n'est quelques mesures cosmétiques à la marge. Aucun effort sur les allocations familiales, mais, au contraire, des restrictions budgétaires et donc, contrairement à ce qui est annoncé, une forte baisse du pouvoir d'achat des familles. Rien sur les retraites, même si cela s'explique par la réforme qui a par ailleurs été annoncée. Aucune avancée des droits pour les assurés, alors que le budget de la sécurité sociale revient à l'équilibre et dégage même des excédents. Vous préférez les utiliser pour distribuer des cadeaux aux rentiers ainsi qu'aux entreprises, là où nous attendions de meilleures prises en charge, concernant notamment la petite enfance, et le grand âge
Enfin, le « 100 % santé » est, à vous écouter, une révolution, alors qu'en réalité le dispositif sera financé par les complémentaires – encore faudrait-il que tous les Français en est une.
Permettez-moi donc de vous faire part de ma grande déception à la lecture de ce PLFSS. J'ai d'abord cru pouvoir me réjouir, en découvrant que vous comptiez « protéger les plus vulnérables et faire plus pour ceux qui ont moins », mais il m'a bien fallu constater qu'en réalité vous diminuiez les prestations des retraités et des familles. Sans doute devriez-vous faire moins pour ceux qui ont plus : les plus vulnérables vous en sauraient gré.