Je ne découvre pas le problème aujourd'hui, monsieur Door. Je me suis même déjà exprimé sur le sujet l'an dernier.
Il ne s'agit pas d'opposer les gens entre eux. De qui parle-t-on ? De personnes qui ont des revenus et des pensions de retraite extrêmement basses. Je ne serais peut-être pas revenu de cette façon sur le sujet si elles n'avaient pas subi une augmentation de 1,7 point de CSG, de 1,4 point d'inflation, et de 13 % sur le prix des énergies. Je comprends l'inquiétude des retraités, qui ne savent pas de quoi l'année prochaine et celles qui suivront seront faites. Ils ont perdu trois points de pouvoir d'achat d'une année sur l'autre. Ils commandent leur fuel par 200 litres, et non plus par 500 litres parce qu'ils n'ont plus les moyens de le faire. Il est bien normal qu'on les entende et qu'on fasse bouger les choses.
Au cours de l'ancien mandat, certains événements nous ont conduits à modifier nos politiques. Il faut savoir s'adapter. Devrons-nous continuer à vendre aux Français ce qu'on leur a dit au lendemain des élections ? La vie est beaucoup plus dynamique que cela. La CSG, l'inflation et le prix des carburants ont augmenté. Ainsi, le diesel vient de rattraper le prix de l'essence. Grâce pour les gens qui roulent au diesel ! Une telle augmentation a un impact conséquent.
Les mesures proposées en faveur de ceux qui touchent de petites pensions coûteraient 250 ou 300 millions. Parler de 2 ou 3 milliards ne pose pas de problème peut-être parce qu'il n'y a qu'une unité devant le mot milliards. En revanche, quand on met des centaines devant le mot millions, on trouve que cela fait beaucoup. Non, mes chers collègues, je vous assure que 3 milliards, c'est beaucoup plus que 300 millions ! Et redonner 300 millions aux petits retraités, ce serait bien.
Monsieur le rapporteur général, vous avez dit que j'allais maintenir ces amendements. Eh bien, je vais vous surprendre : je les maintiens.