Si nous avions eu le sentiment que les réponses apportées par Mme la ministre avaient été de nature à répondre au déficit de médecins, nous aurions souscrit à votre analyse.
Je n'ai jamais cru que ce soit en limitant le nombre de médecins qu'on limite le nombre d'actes, et nous considérons que la suppression du numerus clausus est une bonne idée. Cela dit, cette mesure produira ses effets dans huit à onze ans. Mais à cette époque, si vous laissez les médecins supplémentaires s'installer dans les zones surdotées, vous ne résoudrez pas le problème.
Aujourd'hui, dans les départements ruraux, c'est l'alarme, et la population met plusieurs mois avant d'obtenir un rendez-vous chez un spécialiste, voire chez un généraliste. L'argument que vous nous opposez selon lequel nous aurions dû le faire plus tôt est un peu court. Au bout de dix-huit mois, les choses finissent par être votre bilan. Or il n'est pas toujours celui attendu.