À l'instar de ce qui a été fait pour la vaccination anti-grippale, mon amendement vise à faire participer les pharmaciens d'officine à des tâches dévolues jusqu'à présent à d'autres professionnels de santé. Ils devraient ainsi pouvoir dispenser certains médicaments à prescription médicale obligatoire dans le cadre d'un protocole conclu avec le médecin traitant. Cette disposition s'inscrit dans la droite ligne des coopérations recherchées entre les différents professionnels de santé, notamment par le biais des communautés professionnelles territoriales de santé qui devront mailler bientôt le territoire. C'est également une proposition qu'a formulée M. Thomas Mesnier dans son rapport.
En Suisse, cette expérimentation a déjà eu lieu : plusieurs pathologies ont été identifiées, comme la cystite, la conjonctivite ou l'eczéma. Cela va dans le sens d'un accès facilité aux soins pour ces maladies et d'une meilleure coopération entre les professionnels de santé. Je regrette de n'avoir pas pu proposer l'amendement qui généralisait l'expérimentation, puisqu'il a été rejeté au titre de l'article 40, alors même qu'il aurait permis de réaliser des économies dans le domaine de la santé.