Monsieur le rapporteur général, vous nous opposez l'affichage de votre volonté d'agir en faveur des publics vulnérables. Soit ! c'est votre choix : vous apportez une réponse à une petite partie de la population, et c'est une bonne chose. Mais vous la faites supporter par la classe moyenne. Les « milieux de cordée » vont ainsi voir leur niveau de vie baisser : vous vous attaquez aux familles, qui ont besoin de joindre les deux bouts, et aux retraités, dont le niveau des pensions ne peut plus progresser.
S'agissant du « reste à charge zéro », si le panier de soins était équivalent, on pourrait estimer qu'il s'agit d'une bonne nouvelle. Mais, en réalité, plusieurs experts le disent, la qualité risque de baisser.
Par ailleurs, notre collègue de la majorité se félicite de la résorption des déficits mais, en réalité, ceux-ci ont été transférés aux établissements – on voit bien quelle est la situation des hôpitaux. Quant au financement des places en crèches, c'est une bonne chose, mais on sait, lorsqu'on en a géré une, qu'une crèche ne peut fonctionner sans une subvention d'équilibre des communes : au final, ce sont elles qui vont, en réalité, soutenir l'effort, au moins pour un tiers – sans parler des investissements.
En résumé, la majorité affiche sa volonté d'aider quelques personnes et elle fait supporter ce choix à une grande partie des classes moyennes. Cela, nous ne pouvons pas l'accepter !