À l'occasion des auditions et visites que j'ai réalisées pour l'avis budgétaire sur le programme 181 consacré à la prévention des risques, j'ai pu mesurer combien la problématique des risques émergents était au coeur des préoccupations des agences et instituts publics en charge de cette question.
Les progrès scientifiques et technologiques génèrent des risques de plus en plus complexes. Qu'il s'agisse de la mesure des effets cocktails, du déploiement de la 5G, des espèces invasives comme la pyrale ou des effets sur la santé de l'économie circulaire ou du traitement des déchets dangereux, la recherche est indispensable pour avoir une longueur d'avance et anticiper les risques pour mieux y répondre. Dans quelle mesure cet enjeu précis a-t-il été pris en compte dans votre construction budgétaire, monsieur le ministre ?
Par ailleurs, j'ai pu constater sur le site de Total de La Mède, comme chez Alteo à Gardanne, connu pour ses célèbres boues rouges, l'importance de la présence de l'État sur le terrain pour prévenir les risques, dans une relation régulière avec les industriels, afin de les aider à trouver des solutions.
À ce titre, le budget du programme 181 semble relativement sanctuarisé. Néanmoins, et eu égard à l'importance des inspections sur les sites classés, pouvez-vous nous assurer que le nombre d'ETP est suffisant pour assurer une présence des services déconcentrés de l'État qui soit effective, efficace et surtout proportionnée à tous ces enjeux ?