Intervention de Zivka Park

Réunion du mardi 16 octobre 2018 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaZivka Park, rapporteure pour avis sur les transports aériens :

Monsieur le ministre d'État, vous êtes ministre de la transition écologique et votre champ de compétence inclut les transports, notamment aériens.

Le transport aérien est un secteur économique qui ne connaît pas la crise. Depuis des années, la croissance mondiale s'élève aux alentours de 7 % – un peu moins en France – mais il s'agit d'un des secteurs d'activité qui connaît la plus forte expansion. Le trafic aérien mondial double tous les douze ans.

Au cours de l'année 2003, un milliard et demi de personnes ont pris l'avion. En 2017, 4 milliards de passagers ont volé, et si rien ne change, 8 à 9 milliards de personnes, soit l'équivalent de la population mondiale, emprunteront chaque année l'avion d'ici une quinzaine d'années.

C'est incontestablement, sur le plan économique, une très bonne nouvelle. Les aéroports d'Orly et de Roissy investissent, ainsi que les aéroports de province. De nouveaux terminaux sortent de terre. Des milliers d'emplois sont créés, les écoles de pilotage recrutent à tour de bras. Les constructeurs aéronautiques comme Airbus, Safran et leurs milliers de sous-traitants croulent sous les commandes, embauchent et produisent de la richesse. Grâce à l'avion, toujours plus de touristes viennent visiter notre pays et de plus en plus de Français peuvent découvrir de nouveaux horizons. C'est formidable, tout va très bien – ou presque.

Car dans le même temps, malgré les progrès technologiques réalisés, le secteur aérien reste très gourmand en énergie fossile. Selon les études les plus récentes, le trafic aérien serait responsable de 2 % des émissions de CO2 dans le monde et de 5 % du réchauffement climatique.

Et la baisse du bruit enregistrée sur les appareils les plus modernes ne compense malheureusement pas la masse des nuisances sonores générées par l'envolée du trafic.

Monsieur le ministre d'État, c'est presque une question philosophique que je souhaite vous poser : comment concilier cette activité génératrice d'emplois et de richesses avec la lutte contre le réchauffement climatique ? Quelles actions concrètes pouvez-vous mener pour concilier transport aérien et développement durable ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.