Justement, monsieur Prud'homme, il faut savoir si la question porte sur les services, les effectifs et les missions, ou s'il s'agit d'une affirmation selon laquelle nous serions en train de détruire l'État.
Ce n'est pas neutre, quand on est rapporteur budgétaire, de dire que la politique menée par le Président de la République, chef de l'État, consiste à détruire l'État. Ou alors les mots n'ont plus de sens !
Si vous maintenez votre affirmation selon laquelle notre politique vise à détruire l'État, je vous réponds que ce n'est pas notre objectif. Nous pouvons en débattre indéfiniment, mais je sens que cela ne va pas nous faire avancer beaucoup.
Vous semblez penser que la seule façon de faire de l'écologie est : toujours plus d'État, toujours plus de fonctionnaires, toujours plus de dépenses publiques, plutôt que d'entraîner les citoyens, les élus locaux et les collectivités locales qui font des choses. Nous sommes dans une république décentralisée, ce qui peut-être ne vous plaît pas, parce que je crois que ce n'est pas votre culture politique, mais c'est la mienne. Je suis pour la décentralisation, et je trouve très bien que les collectivités locales s'occupent, par exemple, de l'eau potable ou de l'assainissement. Les agences de l'eau, j'en parlais avec les présidents des comités de bassin, sont des structures de démocratie territoriale car elles font travailler des acteurs ensemble. Nous allons donc continuer dans cette voie.