Qui plus est, vous dites que cela servirait à financer la collectivité d'Alsace qui va être créée : attendez, elle n'existe pas encore ! Mais c'est un autre débat.
Il faut trouver des systèmes qui permettent de faire contribuer le secteur du transport routier de marchandises au financement des infrastructures, et par ailleurs envisager des moyens concrets pour contrôler les flux en Alsace, lesquels ont augmenté parce qu'ils se sont détournés de l'Allemagne. Vous savez qu'il faudra contrôler, et là aussi, ce seront des contraintes : ce ne sera pas simplement sur la base du volontariat. Je me bats sur ce point : il va falloir des dispositions législatives, dans le projet de loi d'orientation des mobilités, pour instaurer des contrôles automatisés – car nous n'allons pas placer des gendarmes au bord des routes – des camions qui utilisent des routes qui leur sont interdites, à Strasbourg et, plus généralement, en Alsace. Cela permettra de gérer les flux, car vous avez raison : il n'y a pas de raison qu'ils passent tous par l'Alsace – ou par la Lorraine, d'ailleurs, où l'on observe la même chose –, et que la région soit considérée comme un couloir de transit.
Monsieur Thiébaut, nous reparlerons ensemble de Stocamine, pour trouver des solutions concrètes. Là aussi, il s'agit de gérer des décisions prises il y a très longtemps sur des projets qui à l'époque étaient présentés comme très prometteurs. J'ai un peu de mémoire et je connais un peu l'Alsace : le projet consistant à utiliser d'anciennes mines, qui en plus avaient tendance à s'effondrer, était présenté comme une solution très intéressante. On allait faire d'une pierre deux coups en les sécurisant tout en y stockant des déchets, dont on serait ainsi débarrassés. Il faut faire le bilan du projet, et en tirer des leçons pour l'avenir.