Grâce aux automobilistes, l'État engrange l'équivalent de 67 milliards d'euros par an, dont 36 milliards grâce aux taxes sur les carburants, 9 milliards grâce aux péages et 7 milliards grâce à la TVA acquittée pour le simple achat d'une voiture. Grâce aux automobilistes, donc, ce sont 30 % des recettes nettes du budget général de l'État qui sont engrangées.
Pour continuer sur cette dynamique, quoi de mieux que d'augmenter l'enveloppe « contrôle de la circulation et du stationnement routier » de 32,1 millions d'euros pour permettre l'installation et l'entretien de nouveaux radars routiers, surtout dans un contexte où les ponctions opérées grâce à la route sur les automobilistes s'annoncent juteuses, car le Gouvernement prévoit qu'en 2019, les recettes liées aux excès de vitesse augmenteront de 12 % pour atteindre 1 milliard d'euros supplémentaires, voire, selon certaines estimations, 1,23 milliard.
La raison de cette augmentation ? Le nombre de flashs, qui a doublé, voire quintuplé dans certains départements à la suite de la limitation à 80 kilomètres-heure de la vitesse sur les routes. Ajoutons qu'au début de l'année 2019, les automobilistes verront l'arrivée de véhicules verbalisateurs.
Certes, les intentions sont louables. On nous répète à loisir que cette augmentation des taxes est destinée à sauver la planète, que les radars serviront à établir la sécurité sur les routes, à faire baisser la mortalité, …