Intervention de Stéphane Testé

Séance en hémicycle du mardi 23 octobre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Violences à l'école

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Testé :

Monsieur le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, la vidéo diffusée depuis samedi dernier sur les réseaux sociaux, montrant un lycéen de 16 ans en train de menacer avec une arme une enseignante dans un lycée de Créteil, a suscité une forte émotion dans le pays. Cette émotion est logique, tant la salle de classe est un lieu sacré et le respect envers les professeurs un principe inébranlable.

L'agression de cette professeure relance le débat sur les violences scolaires, car il apparaît nécessaire et urgent de rétablir l'ordre et l'autorité dans les établissements, tous les établissements. Certes, il faut nuancer le constat et bien comprendre que cette scène inadmissible demeure heureusement un acte isolé. D'après les chiffres mesurés par le système d'information et de vigilance sur la sécurité scolaire – SIVIS – , entre 2007 et 2017, le nombre d'actes de violence se situe autour de 14 pour 1 000 élèves durant une année scolaire. Si ce chiffre est stable, il demeure évidemment beaucoup trop important et inacceptable, d'autant que de nombreux actes, notamment les violences verbales, sont dirigés principalement contre les enseignants.

Depuis quelques jours, les langues se délient et les témoignages se multiplient chez les enseignants sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, où des dizaines de milliers de messages ont été postés avec le hashtag #PasDeVague pour dénoncer le silence de l'éducation nationale face à ce type de violences. Même si, monsieur le ministre, des progrès notables ont été constatés depuis votre nomination, de nombreux incidents, peu ou pas médiatisés, ne donnent encore lieu à aucune réaction de la hiérarchie, les chefs d'établissement préférant parfois éviter de faire parler négativement de leur établissement.

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