Enfin, comme dans l'ancien monde, nous ne respectons toujours pas nos engagements européens en matière de réduction du déficit structurel, puisque nous ne parvenons pas à le réduire de 0,5 point au moins. Le Haut Conseil des finances publiques souligne d'ailleurs que la diminution de la dette publique par rapport au PIB est moins importante que dans les autres pays européens.
Certes, notre groupe voit dans cette loi de finances de véritables avancées. Nous voudrions tout d'abord saluer l'effort de sincérité et de crédibilité dont vous avez une nouvelle fois fait preuve. Nous considérons également que la transformation du CICE en baisse de charges permettra d'améliorer la compétitivité des entreprises. Nous soutenons la réforme de l'épargne agricole, dont notre agriculture a tant besoin. Enfin, nous nous réjouissons de la désocialisation des heures supplémentaires et de la suppression du forfait social sur l'intéressement, ainsi que de la revalorisation de l'allocation aux adultes handicapés et du minimum vieillesse : cette augmentation du pouvoir d'achat, notamment des plus fragiles, est un premier pas nécessaire, mais largement insuffisant.
Dans ce contexte budgétaire, nous ne minimisons pas la portée des choix de la majorité. Nous ne les rejetons pas en bloc, dans un réflexe cynique ou partisan. Nous n'avons et n'aurons pour seule boussole que l'intérêt général, tout au long de cette législature, et nous ne nous prononcerons sur vos réformes qu'en fonction de cette seule considération, en gardant toujours le souci de formuler des propositions constructives, en particulier pour valoriser nos territoires, garantir la justice sociale et accélérer l'indispensable transition écologique.