À cet égard, la loi de finances que vous nous présentez souffre de trois carences majeures. Elle ne prévoit rien qui préfigure le vaste mouvement de décentralisation dont la France a tellement besoin. Nous attendions d'elle un pacte de confiance entre Paris et les territoires, une clarification des compétences entre ce qui doit rester du domaine de l'Etat et ce qui doit être géré directement par les territoires, et de nouveaux transferts de responsabilités en matière de gestion, de ressources fiscales, mais aussi de pouvoirs réglementaires locaux. Il n'en est rien !
Deuxièmement, cette loi de finances, qui ne fait que confirmer votre politique économique sans l'infléchir, ne répond pas à l'urgence sociale brûlante. En effet, depuis le début du quinquennat, les 25 % de Françaises et de Français les plus modestes ont perdu 1 % de pouvoir d'achat tandis que les 50 % de la classe moyenne n'en n'ont gagné que 1 %. Dans le même temps, les 1 % les plus riches ont vu le leur progresser de 6 %.