… prétendant que le Gouvernement les maltraiterait. De fait, chers collègues, sur l'ensemble de la période de 2010 à 2018, ce sont les actifs qui auront principalement contribué à l'équilibre – d'abord, en 2010, avec la réforme qui, comme vous vous souvenez, monsieur Woerth, a augmenté le nombre d'années de cotisation puis, en 2014, sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, avec l'augmentation des cotisations. Cette fois, ce sont en effet les retraités qui sont mis à contribution. Sur l'ensemble de la décennie, nous aurons ainsi activé les trois leviers et chacun, dans un élan intergénérationnel et de solidarité, aura contribué à l'équilibre du régime des retraites.
Pour mémoire, je vous rappelle également l'augmentation de 35 euros par mois du minimum vieillesse et celle de 50 euros par mois de l'allocation aux adultes handicapés.
Avant de conclure, je tiens également à signaler l'excédent pérenne de la branche accidents du travail et maladies professionnelles – AT-MP – et le fait que la branche famille devrait renouer avec les excédents en 2018, après dix ans de déficit et malgré l'adaptation de certaines prestations aux besoins des familles en 2019 : le complément de libre choix du mode de garde sera majoré de 30 % pour les familles ayant un enfant en situation de handicap, le taux plein du complément mode de garde sera maintenu jusqu'à l'entrée en école maternelle et les congés de maternité des travailleuses indépendantes et des exploitantes agricoles seront allongés. Cette mesure illustre, une fois encore, l'évolution de notre système de santé et de protection sociale vers l'universalité et la protection sociale du XXIe siècle, comme pour l'indemnisation du chômage ou le régime de retraite.
Pour conclure, monsieur le président, j'invite l'Assemblée à adopter ce projet de loi de financement, qui prévoit le retour à l'équilibre de la sécurité sociale, pour la première fois depuis dix-huit ans.