Pauvres amendements, jugés irrecevables parce que suspectés de s'être faufilés avec une dépense sur le dos ou un sujet indésirable en bandoulière ! Ce sont là des appréciations politiques discutables et que, comme parlementaires, nous n'avons aucun moyen de discuter. Notre discussion en sera appauvrie et nos décisions grevées.
Chères et chers collègues, des conseils de surveillance d'hôpitaux votent contre les budgets présentés parce qu'ils les savent insoutenables. La Fédération hospitalière de France a critiqué le cadre proposé. Les conseils d'administration des caisses de sécurité sociale ont voté contre ce projet. Il nous reste à amplifier ce mouvement, ici, dans l'hémicycle, pour qu'il se passe enfin quelque chose. Rejetons ce projet pour le repenser de fond en comble. Rendons visible ici ce qui monte dans tout le pays. Disons avec celles et ceux de nos territoires que ce n'est juste pas possible.
Le Président de la République ne sera pas très content, mais notre légitimité ne peut en permanence s'effacer devant la sienne.
N'ayez pas peur de l'affaiblir, madame la ministre. Au contraire, vous lui donnerez sans aucun doute de la force pour obtenir un autre cadre et construire une véritable loi de financement de la sécurité sociale.
Ne me pincez pas trop fort si je rêve, les urgences risquent de me renvoyer...