Ce PLFSS comporte certaines dispositions qui nous satisfont. Je pense par exemple à la transformation du CICE en baisse de charges – c'est une mesure que nous demandions, et que je suis très heureux de retrouver ici, puisque j'ai moi-même déposé des amendements en ce sens durant sept ans.
Nous sommes aussi très heureux que le Gouvernement et la majorité assouplissent un peu leur position concernant la CSG, et prennent notamment en compte le pouvoir d'achat des retraités, même si, je l'espère, nous irons un peu plus loin dans le débat.
S'agissant des dépenses, quelques avancées doivent également être signalées, comme les expérimentations relatives au plan Ma santé 2022. Dans l'ensemble, cependant, on note peu de réformes structurelles, telles que la Cour des comptes les demande.
Bien sûr, l'équilibre des comptes pointe à l'horizon. Tant mieux, cela ne peut qu'être bon pour notre pays. Néanmoins, on peut constater, malheureusement, que c'est encore le médicament qui sert de variable d'ajustement. Par ailleurs, on constate un transfert de déficit : si le budget de la Sécu n'est effectivement plus concerné, le déficit des hôpitaux a frôlé le milliard d'euros l'année dernière, et l'on peut penser qu'en 2018 ce chiffre sera dépassé.
Madame la ministre, rien ne sert d'utiliser la méthode Coué : ce n'est pas en répétant sans cesse que le PLFSS contient de nombreuses avancées que vous nous convaincrez. C'est pourquoi le groupe UDI, Agir et indépendants ne votera pas cette motion de rejet.