Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur général, chers collègues, nous sommes réunis pour examiner le budget de la sécurité sociale, comme chaque année à l'automne.
Aussi, je dois saluer au nom du groupe socialiste son retour à l'équilibre après vingt ans de déficits : c'est une nouvelle qui doit tous nous réjouir, non parce que le gouvernement socialiste précédent y a largement participé mais parce que nous désendettons nos enfants, à qui reviendra demain d'assumer la pérennité de notre système de sécurité sociale.
Néanmoins, il faut aussi être lucides et avoir à l'esprit que ce retour à l'équilibre du budget de la sécurité sociale s'est fait parfois au détriment des conditions de travail des personnels hospitaliers et des conditions d'accueil dans les EHPAD.
Aussi, au nom du groupe socialiste, je tiens à transmettre à tous les praticiens hospitaliers, aux infirmiers, aux aide-soignants, aux brancardiers toute notre considération et notre gratitude : leur engagement au quotidien a été, est et sera une chance pour la France.
Maintenant, madame Buzyn, monsieur Dussopt, je dois aussi vous faire part de la réserve que j'éprouve à propos de ce PLFSS. Je pourrais me limiter à saluer les mesures qui vont dans le bon sens comme la convergence tarifaire des EHPAD en 2021 au lieu de 2023, ou la majoration de 30 % du complément de mode de garde d'un enfant en situation de handicap ou, encore, le « 100 % santé » pour l'optique, l'audiologie et le dentaire.
Ce serait toutefois oublier que ce « 100 % santé » n'est pas à 100 % public et qu'il entraînera incontestablement une hausse du prix des complémentaires santé, c'est-à-dire, une baisse du pouvoir d'achat des Français, quand cela ne les privera pas d'accès aux soins, faute de moyens.