Ah, je m'en réjouissais d'avance ! Cela ferait plaisir d'être défendu, que notre Président nous serve de bouclier, qu'il nous protège face à ces monstres froids, face à ces psychopathes du profit !
Mais le lendemain, petite déception. Mes espoirs ont été douchés. Qu'est-ce que j'ai trouvé le mardi 10 juillet dans Les Échos ? La mine réjouie, joviale, rayonnante d'Olivier Brandicourt, le directeur de Sanofi, accompagnée de ce titre : « Les mesures du Gouvernement sont très encourageantes. »
Dans l'entretien, il détaillait la liste de ses bonnes affaires : hausse des prix du médicament, fonds de recherche abondé par la Banque publique d'investissement, et surtout réduction des délais pour les mises sur le marché.
Et que trouve-t-on, comme par miracle, dans votre loi aujourd'hui ? Article 14, réduction des délais pour les mises sur le marché. Malgré la dépakine. Malgré le médiator. Malgré le lévothyrox. Réduction des délais. Le Dolder a fait ses courses à l'Élysée, et votre Gouvernement a tout accepté.
C'est un bon retour sur investissement pour Serge Weinberg, le PDG de Sanofi. Il y a quelques années, c'est lui qui donnait ce conseil au jeune Emmanuel Macron : « Enrichissez-vous. » À son poulain, il a ouvert les portes de la banque Rothschild. Puis, pour la campagne, il a ouvert son carnet d'adresses et son carnet de chèques.
En retour, à peine élu, Emmanuel Macron lui a ouvert ses bras. C'était en direct de l'Élysée, sur BFM, le jour de son intronisation, le nouveau Président fendait la foule et embrassait le PDG.
Pour ses crimes et délits, Sanofi n'est donc pas puni : vous les récompensez. C'est l'État complice. Le Président complice. Le premier ministre, complice. Et vous, madame la ministre, complice. Complice de ces monstres froids. Complice de ces psychopathes du profit.
C'est Sanofi qui fusionne avec la Macronie !