Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, notre assemblée examine, à partir de ce jour, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019. Ce budget, d'un montant supérieur à celui de la France, que nous examinons en parallèle, est la traduction visible du pacte social de notre pays : unité de la sécurité sociale, généralisation de la couverture à toute la population et extension des risques couverts. Surtout, chacun cotise en fonction de ses moyens et chacun reçoit en fonction de ses besoins. C'est l'un de nos principes républicains, qui a jusqu'à présent transcendé les alternances politiques.
Votre projet s'inscrit dans une réforme que vous souhaitez de grande ampleur, annoncée par le Président de la République en septembre dernier, intitulée « ma santé 2022 ». Pourtant, ce PLFSS est bien pauvre par rapport aux annonces faites, dont nous ne voyons pas la traduction législative. Le plan santé a certes été annoncé voilà seulement un mois, mais force est de constater que, sur d'autres sujets, votre Gouvernement va vite, voire trop vite. Je m'étonne donc et je déplore que les choses prennent plus de temps lorsqu'elles concernent les Français, leur quotidien et leurs bénéfices directs. Nous examinons ainsi un PLFSS qui, hormis les quelques promesses électorales de 2017, se résume à un document comptable et gère les affaires courantes, mais qui n'apporte aucun souffle pour notre protection sociale.
Vous vous honorez ainsi d'avoir le premier budget en équilibre depuis 2001. C'est vrai et cela doit être souligné.