Chaque femme a le droit à ce temps maternel, effectif et complet, singulier et essentiel. Marie Darrieussecq écrit ainsi : « Le temps se réorganisait autour de cette date : celle où je rejoindrai le monde du dehors. Alors, je suis descendue dans ce bain de lait, j'ai clapoté, flotté, je me suis saoulée de ce temps du bébé, parce que plus tard je recommencerai à penser, à écrire ». Trop longtemps, la capacité des femmes à porter et à mettre au monde des enfants a été à l'origine de bien des inégalités qui se sont développées entre les femmes et les hommes, entre les filles et les garçons, au fil des siècles. La façon dont une société organise la condition maternelle révèle quelque chose de son essence. Alors, mes chers collègues, soyons à la hauteur de l'ambition d'égalité que nous nous sommes fixée.