En 2016, madame la ministre, vous n'exerciez pas vos responsabilités actuelles, mais certains d'entre nous étaient déjà présents et ont alors voté sur le PLFSS pour 2017. Le déficit a effectivement été ramené, en 2017, à 5,1 milliards d'euros, FSV compris, comme cela apparaît dans le deuxième tableau figurant à l'article 1er. Toutefois, cela a été possible, souvenez-vous en, grâce à l'excédent de la branche vieillesse, qui a atteint près de 2 milliards d'euros, sous l'effet, rappelons-le, de la loi Woerth de 2010.
Votre prédécesseur socialiste, je m'en souviens, poussait des cocoricos et clamait que le trou de la sécurité sociale allait être bouché en 2017 – M. le rapporteur général n'était pas présent à ce moment-là, pour une raison qui restera entre nous. Or le trou n'a pas été bouché ; c'était un mirage. Je vous engage donc à être raisonnable, car nous ne savons pas ce qui peut arriver demain. Les évaluations du PLFSS pour 2017 reposaient sur de mauvaises hypothèses de croissance et de masse salariale, d'où la dérive vers le déficit.
Les tableaux qui figurent à l'article 1er ne sont ni contestés ni contestables, mais je rappelle ce qui s'est passé, car il convient d'être très prudent dans nos réflexions, même pour l'avenir, madame la ministre.