Si nous voulons organiser un aménagement intelligent du territoire, il convient d'avancer main dans la main avec les élus locaux. La question d'un éventuel assouplissement de la loi « SRU » est souvent évoquée. Il est vrai qu'une réflexion doit être entamée sur les modalités de son application, tant en zone rurale, où il apparaît parfois ubuesque de vouloir construire – notamment lorsque la demande de logement social dans ces territoires est faible, voire inexistante –, que dans les zones où le foncier est coûteux – je pense à la bande côtière de ma circonscription du Morbihan, où les familles ne peuvent plus s'installer.
Je crois qu'il convient aujourd'hui de prendre en considération certaines réalités des territoires, et de s'appuyer sur ceux qui connaissent le mieux les spécificités de leur commune, à savoir les maires : ne les obligeons pas à construire pour construire, parfois au détriment de l'équilibre environnemental et social du territoire. Je sais que vous avez déclaré que le Gouvernement ne reviendrait pas sur la loi « SRU ». Cette position sera-t-elle maintenue sur toute la durée du quinquennat, et pouvons-nous espérer un aménagement de la loi « ALUR » portant sur l'urbanisation des hameaux, ce qui permettrait de construire en dentelle, plutôt que de continuer à grignoter sur les terres agricoles ?