L'arrêt de l'exploitation des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels implique bien évidemment le développement d'autres énergies, et notamment l'énergie éolienne industrielle qui suscite de nombreuses interrogations et beaucoup de colère parce qu'elle est souvent imposée. Parmi les objections à cette énergie, les plus fréquentes mentionnent un intérêt écologique marginal, une production inconciliable avec la consommation, une énergie intermittente difficile à contrôler, un réseau électrique inadapté, un pari économique incertain puisque largement subventionné, et surtout une présence souvent très mal acceptée par les populations qui les subissent. Pour ces populations, les enjeux majeurs sont la protection des paysages et des sites souvent magnifiques.
Je sais bien qu'à tous ces arguments on m'opposera autant de contre-arguments, mais personne ici, je pense, n'habite à proximité de ces gigantesques machines. La problématique majeure soulevée par ces associations est le mitage des parcs éoliens sur tout notre territoire.
Monsieur le ministre d'État, est-il envisageable de faire participer les associations implantées dans les zones où existent des parcs éoliens et de leur reconnaître le statut d'expert citoyen puisque ce sont leurs membres qui vivent au quotidien dans ces zones ? Est-il envisageable d'engager un véritable débat public sincère, et, en attendant ce débat, d'imposer un moratoire qui permettrait d'établir un bilan des impacts et des résultats des installations éoliennes, ce qui apaiserait la colère souvent justifiée de ces collectifs parce qu'on leur impose beaucoup de choses ?