Je présenterai cet amendement avec beaucoup de calme, monsieur le président. Nous avons déjà beaucoup débattu ce soir de cette question, qui a suscité beaucoup d'inquiétude et d'incompréhension de la part des agriculteurs et du monde rural. Une inquiétude et une incompréhension qui ont traversé les députés de la commission des affaires sociales. C'est dire si les arguments ont été entendus par tous ! Il faut le souligner, car lorsqu'une situation est prise en compte par une commission, après des débats importants et riches, il faut tenir compte de ce qui a été décidé.
Monsieur le ministre, vous ne pouvez pas nier qu'il y ait un malaise agricole. Il tient à différents facteurs : les prix, l'excès de réglementation, les inquiétudes liées aux questions d'environnement… Nous ne pouvons pas imposer aujourd'hui aux agriculteurs une nouvelle préoccupation. Le message est mauvais. Il faut entendre ce malaise, car c'est tout le monde rural qui est concerné.
Par ailleurs, c'est l'intégralité du budget de l'agriculture qui est mise à mal. Vous pourriez véritablement faire un effort, monsieur le ministre, car, vous l'avez dit, 39 millions vous séparent – mais qu'est-ce que 39 millions, pour l'ensemble de nos agriculteurs, sur le budget total ? Le budget de l'agriculture a énormément diminué, passant sous un seuil que l'on n'avait jamais vu.