Monsieur le ministre, cette affaire pose la question du coût du travail et, plus particulièrement, de la main-d'oeuvre en France.
Si tout le monde aime en effet l'agriculture, certains, dont le groupe UDI-Agir, persistent à penser que la France n'a pas résolu le problème du coût du travail – le coût salarial s'élève à 30 euros de l'heure en Belgique, à 20 euros en France et en Allemagne, et à 5 euros en Pologne.
Il y a un mois, monsieur le ministre, lorsque vous étiez encore sénateur, vous avez demandé au Gouvernement, lors des questions d'actualité, de revenir sur la réforme du dispositif TODE, parce que le revenu des agriculteurs était en jeu.
Votre amendement no 1548 conduit pourtant à la mise en extinction du travail occasionnel. Vous expliquez dans l'exposé sommaire que, d'ici à deux ans, l'agriculture française doit s'adapter. Mais, malgré la disposition visant à transformer le CICE en allégement de charges, que nous avons adoptée cette nuit, la question du coût de la main-d'oeuvre se pose toujours.
Monsieur le ministre, vous nous avez expliqué tout à l'heure qu'il n'aurait surtout pas fallu voter la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche présentée par Bruno Le Maire. De fait, je ne l'avais pas votée, car elle n'était en effet pas excellente : elle ne protégeait pas les agriculteurs.