Je le reconnais, Monsieur le président, cet amendement est sinon provocateur, à tout le moins polémique. Nous avons déjà connu par le passé des situations comme celle d'aujourd'hui où, en même temps que la France assume une position de leadership dans la lutte contre le réchauffement climatique – position dont il faut d'ailleurs se réjouir –, on assure parallèlement et de façon plus discrète la promotion des industries liées aux énergies fossiles à l'international. Compte tenu du principe de la liberté d'entreprendre, il ne s'agit pas, bien sûr, de vouloir tout régenter. Mais l'État ne doit plus accompagner ni soutenir cette promotion des énergies fossiles à l'export. C'est une question de cohérence mais aussi d'éthique : nous ne pouvons pas dire que nous ne voulons plus de recherche ou d'exploitation des hydrocarbures en France tandis que nous voudrions bien continuer à en assurer l'exploitation chez les autres.