Par ailleurs, le compagnonnage, c'est bien beau, mais il faut aussi qu'un jeune médecin ait envie de venir. Or, Mme la ministre vient de le dire avec raison, son plan d'action prévoit le développement des CPTS et des MSP – les communautés professionnelles territoriales de santé et les maisons de santé pluriprofessionnelles – , le recours plus courant au partage du temps de travail, que les jeunes médecins nous demandent, et la diminution des charges de travail administratives, au profit du temps médical. Voilà ce à quoi nous travaillons, car sans de telles mesures, jamais nous ne pousserons de jeunes médecins à s'installer sur certains territoires. Une autre décision qui me paraît excellente est celle qui consiste à faire venir, dans les territoires où il n'y a plus personne, de jeunes médecins salariés : comme une graine que l'on plante, cela permettra de faire éclore de nouvelles vocations et de répartir la médecine sur l'ensemble du territoire. Voilà des idées concrètes !
Vous, vous nous parlez de dispositifs qui ont fonctionné et fonctionnent encore, mais qui ne sont pas une panacée. Je répète qu'on est en train de réinventer l'eau chaude, j'en suis désolé. Nous, nous travaillons à attirer les jeunes médecins en rendant les territoires plus attractifs, parce que ces jeunes médecins sont l'avenir de la médecine. Nous n'avons jamais eu autant de médecins, et de jeunes médecins : il faut simplement leur donner envie d'aller travailler sur ces territoires.