Je soutiens les amendements de Fabrice Brun et de Fabien Di Filippo pour plusieurs raisons, d'abord parce que c'est le rôle des députés de formuler des propositions. Or nous avons là une proposition, même si ce n'est pas la panacée, même si ce n'est pas l'alpha et l'oméga.
Sur ce sujet important, je vous ferai part de ma petite expérience de député qui a signé, en tant que président de pays, un contrat local de santé avec l'État. Il est important de mobiliser l'ensemble des acteurs, et notre collègue Julien Borowczyk s'est bien exprimé sur ce sujet. Je pense que nous sommes en train de réussir à inverser la tendance. Là où je vis, à Fougères, en Bretagne, il me semble que la tendance s'inverse, même si la situation demeure délicate en certains lieux. Nous installons de jeunes médecins libéraux et nous faisons feu de tout bois : centres de santé, partenariat avec les hôpitaux privés afin que des médecins salariés viennent travailler dans les maisons de santé pluriprofessionnelles. Nous mobilisons tout le monde : les médecins en exercice proches de la retraite ou déjà retraités prolongent leur activité, deviennent les tuteurs de jeunes médecins, qu'ils entraînent. Tout le monde s'y met : le département, le pays, les acteurs de santé.
Je crois humblement que nous parviendrons à inverser la tendance, à condition de soutenir des amendements comme ceux proposés par M. Vigier et M. Vercamer. Notre pays réussira à inverser la tendance, j'en suis convaincu.