Il s'agit là de l'un des principaux écueils du projet de loi, lequel risque d'être non seulement inefficace au plan environnemental, puisqu'il ne sera appliqué qu'en France, mais aussi très dommageable au plan économique. Je comprends qu'à une échelle macro-économique, ces 1 800 emplois puissent paraître dérisoires mais, on l'a vu pour d'autres secteurs, la disparition d'une activité peut avoir des conséquences dramatiques sur des bassins de vie entiers. De plus, les habitants de ces territoires, où il n'existe pas forcément d'alternative à l'automobile, seront les premiers frappés par la hausse du coût des carburants, que l'on devra importer en plus grande quantité, augmentant par là même les émissions de CO2. Plutôt que d'un rapport postérieur à la promulgation de la loi, nous devrions disposer d'une véritable étude d'impact, afin de pouvoir nous prononcer sur le texte en toute connaissance de cause.
Encore une fois, ces mesures seront appliquées à une trop petite échelle pour avoir un véritable impact sur l'environnement. Je ne doute pas de votre foi dans la réussite de la transition énergétique, Monsieur le ministre, mais force est de constater qu'en 2040, vous serez probablement à la retraite.