Il ne faut pas avoir fait Polytechnique ni Centrale pour le comprendre !
Nous avons par conséquent des mesures d'urgence à prendre, qui passent par les médecins retraités qui sont prêts à reprendre, par les médecins étrangers diplômés, même s'ils ne sont pas européens. Si nous considérons collectivement que ces derniers ne sont pas qualifiés, nous devons les relever de leurs fonctions dès ce soir. Madame la ministre, vous pouvez le faire. Les mesures d'urgence passent encore par les médecins qui n'ont pas encore soutenu leur thèse de doctorat en médecine mais ont déjà bac + 8 voire bac + 11. Elles passent par les médecins remplaçants, qui ne remplacent pas, tout simplement parce qu'ils ne peuvent être rémunérés que par le médecin qu'ils remplacent, faute d'un statut de travailleur non salarié, vous le savez, monsieur Véran, car vous êtes médecin vous-même.
Cher Olivier Dussopt, vous qui êtes secrétaire d'État de Bercy et que j'aime beaucoup, dans votre beau département de l'Ardèche, quand on habite à Saint-Agrève, la difficulté n'est-elle pas là ? La difficulté n'est-elle pas de trouver des remplaçants n'ayant pas le statut de travailleur non salarié ?
Nous vivons un moment grave. Nous avons passé cinq heures à débattre de 100 millions d'euros pour l'agriculture ; j'espère que nous passerons quinze heures à discuter de la désertification médicale, sujet essentiel !