Madame la ministre, je soutiens naturellement ces amendements identiques. Vous avez évoqué les effets d'aubaine, alors que ces amendements visent non pas les jeunes médecins qui s'installent mais les retraités. Je crois avoir été clair sur ce point.
S'agissant des médecins retraités, madame la ministre, vous pourrez revenir dès l'année prochaine sur le dispositif mis en place s'il n'a pas les effets escomptés pour enrayer la désertification médicale.
Olivier Véran l'a reconnu lui-même : nous disposons des éléments concernant les dix prochaines années. Comment y faire face si nous ne faisons rien ?
Vous avez évoqué les infirmières en pratique avancée : il y en avait 382 en France en 2017. Avant que chaque professionnel de santé ne participe à la chaîne des soins, du temps s'écoulera.
Les retraités qui souhaitent aider les territoires en difficulté ne le font pas pour l'argent. Simplement, on peut comprendre, s'ils travaillent trois jours par semaine, qu'ils ne veulent pas se voir retirer 60 % de ce qu'ils auront gagné. Qui, ici, l'accepterait ? Qui, à soixante-sept ans, ici, voudra continuer de pratiquer un métier ? Ils rendent un vrai service au pays.
Je le répète : vous pourrez parfaitement revenir sur cette mesure à tout moment, vous en avez tous les moyens législatifs.