Comme le ministre l'a très justement dit en introduction, ce qui était hier une solution est hélas devenu un problème. On peut envisager les choses de deux manières : soit nous nous raccrochons à nos entreprises et à nos territoires et nous agitons de-ci de-là pour tenter de préserver quelque chose qui n'a plus de raison d'être à l'échelle nationale et internationale, soit nous saisissons cette problématique à bras-le-corps et assumons – les parlementaires comme le Gouvernement – le fait d'annoncer que les emplois de demain ne seront pas les mêmes, qu'il faudra fermer certains sites et que cela entraînera des conséquences, mais que nous nous donnons, pour y parvenir, des délais raisonnables – jusqu'en 2040 – et des moyens économiques d'accompagnement et de formation professionnelle pour faciliter cette transition.
L'objet de ces amendements consiste à réaffirmer cet état d'esprit. J'ai une préférence pour l'amendement CE10 de Mme Huguette Tiegna par rapport à l'amendement CE15, même si les débats que nous venons d'avoir montrent qu'il pourrait être enrichi avant son examen dans l'hémicycle.