Je serais aussi fier si sur ce sujet, sur lequel nous serons tous gagnants ou tous perdants, nous pouvions, plutôt que les confronter, additionner nos intelligences par-delà les divergences philosophiques ou pratiques. Ce projet de loi fait partie d'un tout ; c'est un axe sur lequel nous devrons greffer beaucoup d'autres mesures, car nombreux seront les secteurs concernés. Si nous voulons atteindre nos objectifs, il faudra modifier nos modèles agricoles, nos modèles de transport, notre manière de nous loger, peut-être même la manière d'échanger dans le monde. J'espère que l'axe qui nous occupe aujourd'hui sera un point de convergence et non de divergence – même s'il va de soi que le débat est nécessaire. Ne faisons pas fausse route : comme vous, Monsieur Fabien Di Filippo, je sais que la loi de programmation pluriannuelle de l'énergie me donnera du fil à retordre car elle nous engagera à long terme et il faut la mettre à l'épreuve – raison pour laquelle elle ne sera achevée qu'en 2018.
Nous devons partager une vision. Rien ne sera jamais parfait : je suis chagriné de voir des éoliennes en mer, parce que j'estimais que la mer devait rester un espace neutre et sauvage, mais il faut savoir ce que l'on veut. J'espère que nous pourrons faire ces choix collectivement et non de manière partisane. À en juger par l'échantillon que je viens d'observer, il me semble que nous sommes plutôt dans l'état d'esprit consistant à additionner nos intelligences et nos points de vue.