Monsieur Darmanin, je sais que vous connaissez bien ce problème qui concerne les moniteurs de ski. Nous avons longuement débattu de la situation des travailleurs saisonniers agricoles, pour lesquels je conviens que le Gouvernement a fait un geste.
Lorsqu'ils interviennent de manière occasionnelle, les travailleurs indépendants, tels que les moniteurs de ski ou les guides, versent à la caisse interprofessionnelle de prévoyance et d'assurance vieillesse – CIPAV – des cotisations à ce point confiscatoires qu'ils en viennent à refuser l'activité au moment où les stations de sport d'hiver accueillent le plus de vacanciers.
Si la France veut atteindre son objectif d'accueillir 100 millions de visiteurs par an à partir de 2020, elle doit offrir un service et des prestations de la meilleure façon possible. Si l'on constate un sous-effectif, parce que des moniteurs refusent de s'engager pour une ou deux semaines, elle n'y parviendra pas.
Le travail occasionnel doit permettre à certains de percevoir des revenus complémentaires. Les retraités des écoles de ski, qui touchent des petites retraites, ont besoin de percevoir un complément de revenu, à condition que celui-ci ne leur soit pas confisqué. Il en va de même des étudiants en cours de formation.
Je rappelle qu'une formation de moniteur de ski coûte environ 10 000 euros. La formation française étant la meilleure, nous avons les meilleurs moniteurs de ski au monde. Encore faut-il leur donner les moyens d'exercer.