Le dispositif prévu aura un effet violent pour les retraités qui perçoivent une pension de plus de 1 197 euros mensuels pour une personne seule, puisque le taux de CSG auquel ils sont assujettis passe de 3,8 % à 8,3 % – et même à 9,3 % pour certains retraités salariés du privé. Pour 8 millions de retraités, c'est une augmentation de 20 % de charges et donc une baisse importante de leur pouvoir d'achat. L'augmentation du prix de l'énergie, la baisse des aides personnalisées au logement, le gel de la revalorisation des pensions sont autant de facteurs qui fragilisent les retraités modestes.
Que dire, que penser par ailleurs de la non-revalorisation des petites retraites agricoles ? Comme nombre d'entre vous, je reçois dans ma permanence des femmes d'agriculteurs qui, après le décès de leur époux, perçoivent une pension de 350 euros ! C'est tout simplement insupportable. Mais rien n'est fait.
Autre injustice : comment expliquez-vous que le plafond, pour un couple, ne soit pas de 2 394 euros par mois, soit deux fois 1 197 euros, mais de 1 838 euros de revenu fiscal de référence. J'appelle cela de la discrimination.
Les retraités sont des consommateurs. Il faut écouter les Français sur le terrain. Je reprendrai la phrase que notre collègue Barbier a prononcée en commission : « La politique, c'est l'art de savoir ce qui est acceptable. »