L'indispensable réforme des retraites est là pour traiter ces problèmes : elle permettra d'harmoniser les quarante-deux régimes existants et de réparer ce système absolument injuste des retraites agricoles. Mais elle n'interviendra vraiment qu'en 2025. Peut-on décemment laisser des personnes qui ont travaillé toute leur vie attendre encore sept ans pour percevoir une retraite au moins égale à celle des autres ? Peuvent-elles continuer de survivre avec 750 euros par mois ?
Les agriculteurs, comme chacun le sait ici, n'ont pas même le droit de conserver leur exploitation pour s'assurer un petit revenu ; ils n'ont droit qu'à ce que la loi appelle la « parcelle de survie » – un terme qui dit bien ce qu'il veut dire.
Cet amendement se propose d'assurer de nouveaux moyens de financement à la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole – CCMSA – qui est l'organisme qui paye ces retraites agricoles. Il permet donc de concrétiser l'engagement de porter les pensions agricoles à 85 % du SMIC au moins, pour une carrière complète, de manière à établir une égalité entre salariés et non-salariés pendant les sept années qui nous mèneront jusqu'à la réforme des retraites.
J'espère que cet amendement sera accueilli favorablement.