Je suis moi aussi défavorable à cet amendement.
Sincèrement, l'article que nous proposons est extrêmement raisonnable. Il vise à maintenir la clause de sauvegarde et à harmoniser celle-ci entre ville et hôpital. Ce dernier point est important : il n'y avait en effet aucune raison d'introduire une distinction entre les deux ; certains médicaments peuvent être très coûteux en ville, où ils s'administrent par voie buccale, et peu coûteux à l'hôpital, où ils s'administrent par voie intraveineuse. Le dispositif que nous proposons nous semble équilibré ; il permettra de maîtriser les prix tout en absorbant, comme l'a souligné le rapporteur général, le coût excessivement élevé de certains nouveaux médicaments utilisés dans le traitement des enfants atteints de cancer. Cela obligera à pratiquer des baisses de prix drastiques sur des médicaments plus anciens, tout en permettant à l'industrie pharmaceutique de projeter l'évolution de son chiffre d'affaires. Le nombre de malades augmente, la population vieillit ; globalement, nous consommons plus de médicaments. Il est à peu près évident que dans ces conditions, le chiffre d'affaires de l'industrie pharmaceutique sera amené à augmenter. Pour cette année, l'augmentation est limitée à 0,5 % : la clause de sauvegarde le permet.