D'une certaine manière, madame la ministre, vous avez à la fois un problème et une solution pour le résoudre. La rémunération des répartiteurs est en effet fixée par arrêté et encadrée par des dispositions réglementaires. En même temps, c'est vous qui définissez les obligations de service : la desserte de toutes les pharmacies situées dans le périmètre, le référencement d'au moins 90 % des médicaments, le stockage d'au moins deux semaines de consommation ou la livraison de tout médicament en vingt-quatre heures.
On pourrait être porté à croire que l'on peut se passer de répartiteurs ; mais avec 600 fournisseurs en France, ce ne serait pas possible. Imaginez aussi que les trois quarts des médicaments sont prescrits une fois par mois dans une officine. C'est dire le rôle essentiel, pour une politique de santé pertinente et de qualité, des répartiteurs.
Aujourd'hui, il y a un problème : alors qu'ils assurent une mission de service public, les répartiteurs ont perdu plus d'une vingtaine de millions d'euros. Et, compte tenu des évolutions de la chaîne du médicament, cette perte pourrait être plus importante encore cette année. Bien sûr, les propositions que nous formulons dépassent ces ordres de grandeur.