Nous sommes dans une situation sociétale compliquée. L'hôpital psychiatrique est souvent considéré comme le parent pauvre de la santé pour ce qui est du financement. Nous avions déjà voté contre ce dispositif l'année dernière et nous n'avons pas changé d'avis, d'autant que vous l'étendez aujourd'hui à l'hôpital psychiatrique ! Cela étant, c'est une manière pour vous de reconnaître que ce secteur est en proie à de graves difficultés. Je ne rappellerai pas les différents mouvements par lesquels les acteurs du terrain ont essayé de témoigner de leur souffrance. Le besoin d'argent est crucial mais il est tout aussi nécessaire de restructurer les bâtiments.
N'oublions pas que les personnels de ces établissements doivent accueillir aussi des adolescents. Faute d'hébergement qui leur soit réservé, ces jeunes se retrouvent avec des adultes, y compris au moment des repas. Le même problème se pose pour les détenus : les personnels ne sont pas formés pour les prendre en charge au cours de leurs sorties, de leurs loisirs.
Le problème est grave et le chemin que vous empruntez n'est pas forcément celui qui nous permettra de résoudre la souffrance exprimée au sein de ces établissements publics. Il faut leur consacrer les moyens financiers nécessaires.
Vous accordez bien volontiers 200 milliards au CICE mais il serait souhaitable de ne pas tout placer dans les exonérations et d'accorder une part de ces milliards aux hôpitaux publics et aux EHPAD.