Madame la ministre, monsieur le rapporteur, nous sommes totalement d'accord avec ce que vous venez de dire. Toutefois, dans de nombreux territoires ruraux, des hôpitaux sont en difficulté alors qu'ils font le maximum pour satisfaire aux critères et y réussissent fort bien.
M. le rapporteur a évoqué le taux de fuite des patients : il ne concerne que ceux qui ont les moyens de fuir, parce qu'ils peuvent notamment payer les dépassements d'honoraires. Quid des autres ? Mon inquiétude porte sur l'aménagement du territoire : il faut des hôpitaux de qualité pour tous, même dans les territoires ruraux, alors qu'aujourd'hui des patients, parce qu'ils sont mal accompagnés et mal informés et qu'ils sont pauvres, ne peuvent pas, par exemple, se rendre à Toulouse pour se faire soigner correctement. Ce sont ces difficultés-là que je souhaite évoquer.
Je fais partie du conseil de surveillance du centre hospitalier de Condom, qui ne dispose pas, évidemment, en dehors du service d'urgence, d'un plateau technique. Les médecins qui s'y investissent dans des projets à long terme sont en nombre insuffisant et nous souffrons d'un taux de renouvellement trop important. Des médecins qui viennent passer une semaine à deux mois ne sauraient s'investir dans le projet d'établissement. Ce dont ont besoin ces hôpitaux, c'est d'être non pas punis, mais soutenus.