La réorientation relève de ce qu'on appelle la régulation médicale. Nous connaissons tous des gens qui vont aux urgences dès qu'ils ont le moindre problème de santé, parce qu'ils ne connaissent pas l'offre de soins de leur territoire, parce que c'est plus simple et qu'ils savent qu'ils seront reçus. Or cela engorge les services d'urgence pendant des heures.
Le rapporteur général propose une expérimentation. Celle-ci fera en tant que telle l'objet d'un cadrage par le ministère de la santé, en relation avec les professionnels concernés, tant les urgentistes que les médecins libéraux. Elle sera évidemment conduite dans des territoires où urgentistes et médecins libéraux ont envie de collaborer, où il existe des maisons ou des centres de santé, où un professionnel est installé à côté de l'hôpital. Ce cadrage permettra précisément d'éviter tous les risques et dérives qui viennent d'être évoqués.
Ne ridiculisons pas cette mesure. Essayons d'être innovants face à la problématique des urgences. Il s'agit d'une mesure de bon sens, qui avait été proposée par un rapport sénatorial. Nous nous en emparons, nous essayons de la cadrer et de l'inscrire dans la loi à titre expérimental. Ne tournons pas en ridicule toute innovation organisationnelle !
Avis favorable à l'amendement de la commission, sous-amendé.