Le premier élément consiste à former les citoyens en devenir que sont les élèves. Un volet extrêmement important de la stratégie nationale de santé est ainsi consacré au parcours éducatif de santé. On pourrait y inclure un volet relatif à l'éducation au numérique pour faire en sorte que les élèves soient informés et sensibilisés, au fur et à mesure de leur cursus, à la question des données que l'on produit, notamment sur les réseaux sociaux – un certain nombre de données de santé peuvent y être produites sans que l'on s'en aperçoive. La MGEN, que je connais bien puisque j'en suis le vice-président délégué, a développé un programme d'éducation numérique (ProgEN) avec la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) et d'autres acteurs. Ce programme, qui est soutenu par l'Éducation nationale, est développé à titre expérimental dans quelques académies. Le but est d'apprendre aux élèves le bon usage, d'essaimer les bonnes pratiques. C'est un point qui nous paraît absolument essentiel.
Par ailleurs, il n'y a pas que les élèves et les jeunes : on doit faire en sorte qu'il n'y ait pas de rupture numérique dans l'ensemble de la population. Il faut donc imaginer d'autres programmes du même type, en particulier pour ceux qui sont les plus éloignés du numérique. Les initiatives développées par le secrétaire d'État Mounir Mahjoubi nous paraissent aller dans le bon sens – je pense en particulier aux « Pass numériques ». La question de la santé pourrait utilement y être intégrée.