Je ne m'exprimerai pas au nom de la Mutualité française, qui n'a pas pris position puisqu'elle vient de lancer la réflexion au sein de ses unions régionales, puis au plan national. Je prendrai ma casquette de vice-président délégué de la MGEN. La MGEN, comme la Fédération des mutuelles de France (FMF), estime qu'il est nécessaire d'ouvrir la PMA à toutes les femmes, plus par souci d'égalité républicaine que d'éthique médicale. En effet, le caractère éthique de la PMA a été tranché il y a une vingtaine d'années. Il s'agit désormais plus d'éthique sociale ou politique. Toutes les femmes qui le souhaitent doivent y avoir accès dans des conditions identiques, y compris en termes de prise en charge.
La MGEN a contribué au débat du comité consultatif national d'éthique (CCNE) sur la PMA, et plus largement, sur la procréation, l'accès à la personnalité et aux origines, ainsi que sur le don de gamètes. Quelques évolutions sont nécessaires, notamment concernant la conservation des ovocytes et les conditions d'âge et d'accès des donneurs de gamètes. En outre, il est indispensable d'engager de nouvelles campagnes extrêmement volontaristes sur l'utilité sociale du don.